L’histoire des barrages en Egypte

Jeudi 22 Octobre 2020-00:00:00
' Magdi Chaker

Depuis son existence sur les rives du Nil, il y a des milliers d’années, l’Egyptien a bien connu une réalité fatale c’est que ce fleuve est la raison essentielle de son existence. Le Nil est pour lui le père alors que la terre est la mère.  

Le peuple égyptien en entier croyait profondément que l'existence du Nil signifie la persistance et la puissance du pays.  

C’est pourquoi ils l’ont fortement défendu tout en le respectant et en le sanctifiant.  

Dans ses confessions de l’autre monde, l’ancien égyptien a noté que parmi les avantages indispensables pour parvenir au Paradis il y a le fait de ne pas polluer l'eau de la rivière et de ne pas empêcher son eau d’arriver aux voisins.  

Il a nommé le dieu Habi dieu du Nil et le seigneur Khnum dieu de l’inondation de la rivière. En général les rois se caractérisaient par leur équité. Ils ont construit maints projets sur le Nil tels que les barrages et les réservoirs pour garantir la distribution équitable de son eau.  

Ainsi, on voit le roi Ménès, le premier roi d'Egypte portant une hâche coupant un canal et de l'autre côté une autre hâche pour se défendre contre les ennemis. 

Sur les plus anciennes listes des rois, la pierre de Palerme, qui remonte à la cinquième dynastie, il est enregistré à côté du nom de chaque roi au pouvoir en Egypte l'événement le plus important de son époque.  

Il s’agit donc de l’enregistrement du niveau de la rivière, puisque celle-ci représentait le cœur de sa vie matérielle et sociale.  

A cet égard Hérodote a dit son parole très commun, « l'Égypte est le don du Nil »; une citation qui l’a pourtant entendue de l'un des prêtres pharaons. 

La purification du roi avec de l'eau était une tradition très importante exercée habituellement par les prêtres dans les temples.  

De même à l’Antiquité, les Égyptiens ont établi des observatoires astronomiques afin de pour surveiller les horaires des inondations et aussi pour verifier le compte des taxes conformément à l’augmentation et la diminution de l’eau du Nil.  

Les plantes de papyrus et de lotus représentaient la Haute Egypte et le nord du pays.  

Parmi les missions importantes confiées à l'armée égyptienne en ce temps figurait sa participation à la construction des barrages sur le Nil.  

A une quarantaine de kilomètres du Caire, et à proximité de la ville de Helwan, réside Wadi Jarawi. Il s’agit d’une ancienne vallée profonde dont les eaux ont été asséchées depuis longtemps.  

Bien que ce barrage, complètement inconnu, ait été découvert à la fin du XIXe siècle, les études qui y sont effectuées sont insuffisantes.  

Tout ce qu’on sait c’est qu'il a été construit en 2650 avant JC afin de retenir l’eau des inondations. Construit en calcaire, ce barrage fait 110 mètres de long, 14 mètres de haut et 32 mètres de large. 

Il ne reste que deux côtés seulement du barrage à droite et à gauche de la vallée qui, jusqu’à présent, subsistent et sont en excellent état.  

Dès sa construction, la population l’a nommé le barrage de « El-kafra », car ils pensaient qu'il était construit a l’époque des infidèles (Kofar) avant la mission du Prophète (que Dieu le bénisse et lui accorde la paix). Ce barrage fut le premier à être construit au monde.